Qoyllurit’i, une festivité religieuse andine
« Qoyllurit’i », un drôle de nom… mais d’où vient-il et que désigne-t-il ?
Ce terme étonnant, vient du quechua “quyllu rit’i”, et signifie “nieve blanca” ou “neige blanche” en français. Il désigne une fête religieuse qui se déroule dans la département de Cusco, et la localité de Mawayan, au pied du glacier Ausangate. Ces festivités se déroulent chaque année, 58 jours après le lundi de Pâques, en l’honneur du Señor de Quyllur Rit’i, et rassemblent environ 10 000 fidèles, qui, pour la plupart, viennent de la région. Cette célébration est un mélange du culte aux Dieux pré-hispaniques, et du catholicisme, l’UNESCO l’a même intégré dans la liste représentative du Patrimoine Culturel Immatériel de l’Humanité.
L’histoire du Qoyllurit’i
Mais vous vous demandez peut-être d’où cette festivité tire son origine ?
On raconte qu’il y a 200 ans et des poussières, alors que Mariano Mayta, un petit garçon quechua et berger, était au pied du Glacier Ausangate avec ses bêtes, il aperçut à Manuel, un petit garçon métis. Ils devinrent très vite amis. Quand le père de Mariano se rendit au pied du glacier, pour voir comment allait son fils, ils se rendit compte que son troupeau avait augmenté et ses bêtes étaient plus robustes encore. Son père, heureux de cette nouvelle, et voyant que l’ami de son fils portait des vêtements abîmés, décida de lui en faire faire de nouveaux. Voyant que cette toile était une toile très fine qui se trouvait seulement à Cusco, il y envoya son fils afin de s’en procurer. Une fois à Cusco, Mariano fit tous les commerces de tissus mais ne trouva pas la toile en question. On lui conseilla de rendre visite à l’archevêque. Une fois là-bas, l’archevêque lui expliqua que cette toile était très rare et qu’on ne la trouvait qu’à Arequipa. Ayant peur que ce petit garçon ne se la soit procuré de manière illégale, il envoya avec Mariano le Père Ocongate, pour qu’il aille voir de ce qu’il en retournait. Le petit garçon, dans son insouciance, guida donc le père Ocongate jusqu’au pied du glacier Ausangate, accompagnés des autorités. Une fois arrivés là-bas, ils aperçurent le petit-garçon métis, mais quand ils s’approchèrent pour l’attraper, ils furent éblouis par une lumière blanche. Le Père Ocongate, affolé s’approcha plus encore, et serra les bras. Alors, tout s’arrêta. Lorsqu’il ouvra les yeux, il avait en fait attrapé une pierre dans la paroi rocheuse, et s’y était imprimé une image du christ. Mariano, choqué et triste à la vue de cette scène, mourut sur le champ, comme foudroyé. Il fut enterré sous l’image au pied de la pierre. Depuis, chaque année, un pèlerinage se réalise, en l’honneur du Señor Qoyllurit’i.
Pèlerinage et festivités
Le pèlerinage commence 58 jours après le lundi de Pâques. Plus de 10 000 personnes se rassemblent autour de Cusco et se mettent en marche pour le sanctuaire de Sinakara, à environ 5000m d’altitude. Les pèlerins se divisent en 8 “nations” qui représentent leurs villages d’origine : Paucartambo, Quispicanchi, Canchis, Acomayo, Paruro, Tawantinsuyo, Anta y Urubamba. Ce pèlerinage qui dure 3 jours, comprend plusieurs processions, qui montent jusqu’au pied du glacier. La danse a une place fondamentale dans ce pèlerinage et on peut assister à au moins 100 danses différentes, représentatives de chaque nation.
Selon les croyances, le Qoyllurit’i est un pèlerinage que l’on doit faire au minimum 3fois, consécutives, dans sa vie.
Plus qu’un pèlerinage, c’est un spectacle à part entière, un vrai mélange de cultures à ne pas louper! Et puis c’est bientôt, puisque c’est en juin…
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