Sucre, la cité blanche
Située au centre de la Bolivie, Sucre est reconnue comme l’une des plus belles villes du pays.
Si La Paz reste le centre administratif du pays, Sucre en est sa capitale constitutionnelle et se distingue par son coeur historique blanchi à la chaux et par sa gastronomie (ce n’est pas sans rappeler sa voisine péruvienne Arequipa, distante d’à peine plus 1200km…).
Faisant partie des villes les plus touristiques du pays, Sucre est unanimement désignée comme agréable à visiter, notamment grâce à son climat idéal.
Considérée comme « ville repos » au cours si vous séjournez en Bolivie, cette délicieuse citée coloniale s’élève à 2790m d’altitude et est inscrite au Patrimoine mondiale de l’UNESCO depuis 1991.
UN BRIN D’HISTOIRE…
Sucre fut fondée en 1538, pour abriter la Real Audience de Charcas… qui est son nom d’origine.
La ville s’appela ensuite Chuquisaca (avec les Incas) puis La Plata (avec les Espagnols), jusqu’à l’indépendance de la Bolivie, en 1825. Mais alors… pourquoi Sucre aujourd’hui?
Il y a une explication politique à cette question. En 1825, Simon Bolivar, fut proclamé président de la République Bolivar par les hautes sphères de ce qu’était alors le Haut-Pérou (Bolivie actuelle). Après quelques mois, il partit pour d’autres projets en laissant la direction au Maréchal Sucre, Antonio José de Sucre très précisément. Ainsi, La Plata se transforma en Sucre peu de temps après afin d’honorer le vainqueur de la bataille d’Ayacucho (contre les loyalistes du vice-roi du Pérou). C’est ce même maréchal qui proclama l’indépendance du pays.
Par la suite, tandis que sa concurrente La Paz, plus au nord, se développait à vitesse grand V, Sucre stagnait et ronronnait dans son écrin colonial. Toutefois, pouvant profiter des exploitations minières acquises par les Espagnols, elle parvint à ne pas sombrer totalement dans l’anonymat.
Vers la fin du XIXème siècle, le pouvoir politique déménage à La Paz, sans qu’officiellement Sucre ne perde son statut de capitale. Aujourd’hui, toutes les institutions politiques se situent à La Paz, exceptée la Cour Suprême, conservée par Sucre.
Sucre ressemble à une belle endormie. Aucune cheminée d’usine ne vient troubler le paysage, il n’y a pas de gaz d’échappement pour ronger le crépi des façades. La ville se situe à l’écart de tout axe important de circulation. Il faut d’ailleurs plusieurs jours de voyage pour rejoindre Sucre à partir des autres villes boliviennes.
Capitale délaissée donc, à très faible importance commerciale et industrielle pour le pays, Sucre ne s’est ainsi jamais réellement modernisée, ce qui lui permet de présenter aux visiteurs ravis tous ses trésors artistiques admirablement conservés, et ce visage si doux, serein et amical que lui trouve tous ceux qui viennent la découvrir.
Armoirie de la ville de Sucre
POURQUOI VENIR A SUCRE?
Etape incontournable lorsqu’on visite la Bolivie, Sucre se présente comme une escale reposante, entre les rigueurs de l’Altiplano ou la chaleur orientale.
Elle présente de nombreux attraits et dispose d’universités de prestige (dont l’une des plus anciennes d’Amérique latine, fondée en 1624 par les Jésuites).
Son splendide centre colonial, ses nombreux édifices (la Casa de la libertad, où fut signé l’acte d’indépendance de la Bolivie) et religieux (cathédrale, églises, monastères, couvents) font d’elle une ville riche de monuments historiques.
Les belles maisons blanches des ruelles tracées au cordeau à l’époque hispanique qui hébergent la bourgeoisie locale (au détriment des populations plus pauvres qui avaient investi ces demeures laissées à l’abandon) sont une merveille architecturale et l’ambiance dégagée par celles-ci est apaisante.
Citons un autre endroit très intéressant à visiter, quelque peu en dehors de la ville : le Parc de Dinosaures de Cal Orck’o. Il contient un total de 332 différentes sortes d’empreintes de dinosaures, qui sont les plus grandes au monde.
La plaza 25 de Mayo, la place centrale de Sucre est très agréable. Vous pourrez y voir la Cathédrale, l’ancien siège du pouvoir bolivien ainsi que la maison de la liberté où a été signée l’indépendance de la Bolivie.
Le Couvent la Recoleta (une ancienne prison et un ancien musée) est situé sur les hauteurs de la ville. Vous pourrez y flâner et profiter d’une vue sur toute la cité blanche !
COMMENT VENIR A SUCRE?
Il est possible de s’y rendre via de nombreuses compagnies aériennes qui désservent La Paz ou Santa Cruz. On peut ensuite prendre un vol intérieur vers Sucre.
Mais il est parfois plus pratique – surtout dans le cas (fréquent) où l’aéroport de Sucre est fermé – de rejoindre la capitale constitutionnelle en bus (compter entre quatorze et vingt heures à partir de La Paz comme de Santa Cruz) ou de louer une voiture.
La liaison ferroviaire Sucre-Potosí récemment mise en place offre un trajet spectaculaire de six heures.
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